La Chapelle-sur-Erdre aime le sport !

Avec plus de 7 100 licenciés, soit plus d'un tiers de la population, la Chapelle-sur-Erdre est une des villes les plus sportives du département. Le sport chapelain est pluriel et non l'apanage de quelques pratiques dominantes et à travers quelques portraits, nous rendons hommage à tous ces gens de l'ombre, sans qui le sport ne pourrait exister.

Le bénévolat

Imaginez des clubs ou des associations de sport sans bénévoles... La plupart auraient vraiment beaucoup de difficultés à fonctionner normalement, de la gestion à l'encadrement technique. Tous les rouages sont concernés. Sans l'investissement d'hommes et de femmes, s'adonner à la pratique de son sport d'élection demeurerait un parcours d'obstacles. Aussi est-il important de leur rendre hommage à travers l'expérience d'un de ces bénévoles qui permettent à des milliers de Chapelains de faire du sport, en loisir ou en compétition.

 

 

 

 

Bertrand Maisonneuve, salarié au sein d'un groupe bancaire, a débuté l'athlétisme à 18 ans. "Les dirigeants et membres fondateurs de l'A.C.C. Athlétisme m'ont contacté lors de sa création au printemps 1973. Je n'avais qu'une expérience du sport scolaire".

Comment devient-on bénévole ? "Très vite, le club a eu besoin de personnes pour assurer son bon fonctionnement. J'ai donc été amené à encadrer des jeunes tout en poursuivant une formation afin d'acquérir le brevet d'entraîneur fédéral, en 1980. Je me suis surtout occupé de jeunes, dont une génération de minimes que j'ai suivie jusqu'en seniors.". Mais, parfois, l'investissement personnel et le temps consacré peuvent provoquer une certaine lassitude : "j'ai arrêté l'entraînement d'athlète depuis cinq ans environ." Même s'il conserve un poste de membre du Bureau au sein du club, et une activité de juge-arbitre lors de compétitions, la page semble tournée: "je suis resté entraîneur presque vingt ans. Il y a eu effectivement une certaine lassitude mais aussi le besoin de renouveler des cadres techniques."

Bertrand Maisonneuve met également en exergue la difficulté aujourd'hui, de trouver des bénévoles. "Il existe plusieurs facteurs qui explique ce phénomène. Les jeunes poursuivent leurs études plus longtemps et sont donc peut-être moins disponibles. La mobilité rend, pour les actifs, plus difficile la possibilité de trouver des gens sur la durée. Les horaires décalées sont également une autre difficulté". L'expérience du bénévolat vaut pourtant d'être vécue...

 


Autre bénévole : Daniel Mergny, le président de 380 judokas

Le sport fait partie de ce qui est nécessaire à la culture. J'ai approché des gens de tous horizons que je n'aurais certainement jamais connus autrement. Le sport est un véritable creuset social. Il a besoin de bénévoles et je suis fier de faire parti de ceux là.

C'est par ces mots que Daniel Mergny a remercié le jury du dernier trophée des sports, en juin dernier qui lui remettait le prix spécial du jury 2000. A 64 ans, Daniel Mergny a derrière lui une longue carrière de bénévole. C'est un homme de passion, qui toute sa vie s'est dévoué sans compter pour les autres. Président de la section Judo-Jujitsu de l'Athlétique Club Chapelain depuis l6 ans, vice-président de l'ACC Omnisports et membre actif au sein de l'OMS depuis sa création, il est aussi membre actif d'une association de réinsertion par la formation en alternance à Nantes pour des jeunes et des adultes au travers de l'informatique, " Actif ouest ". Ancien cadre dans l'informatique, il était encore, il y a tout juste un an, chargé de la formation et de l'informatique en tant que bénévole, à l'association Rézéenne " Cadr'action ".


Soixante-dix ceintures noires formées au club

Né en Algérie, à Blida, Daniel Mergny militait déjà pour les Scouts de France. Chef de patrouille, en spécialité aviation, il devient par la suite moniteur de colonie de vacances. C'est en 1961 qu'il arrive en France. À Nantes tout d'abord ou durant dix ans, il prend la présidence d'une section hippique. C'est durant cette période, que, venant concourir à la Gascherie, il tombe sous le charme de la commune. Devenu Chapelain, il va militer au sein d'une association de parents d'élèves, en assurant même la présidence. En 1975, il inscrit son fils au Judo et deux ans plus tard, entre dans le comité directeur. En 1979, il prend en charge le secrétariat de la section et en 1984 en devient le président.

Un poste qu'il occupe toujours et que personne ne lui dispute. Et, pour cause, il se dépense sans compter, se donnant tout entier pour sa section, il peut aujourd'hui s'enorgueillir d'avoir mené celle-ci au troisième rang départemental, sur quatre-vingts clubs. l'ACC compte aujourd'hui 380 licenciés et pas moins de 70 ceintures y ont été formées. Des résultats dus à n'en pas douter à la qualité de son encadrement et à son chef de file. Autre fierté: l'ACC judo Jujitsu a été la première association à employer des salariés. Aujourd'hui, ils sont trois. Ceinture marron, Daniel aime, quand ses disponibilités lui permettent, pratiquer. Il lui faudra pourtant patienter encore un peu pour remonter sur le tatami, une blessure l'en ayant écarté momentanément. Une vie associative des plus riches qui à valu Daniel Mergny de recevoir la consécration suprême aux Trophées des Sports 2000: le Prix Spécial du jury.

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