Inauguration du nouveau ponton bas de l'Ancre, adapté au handicap, en présence de la ville et des partenaires.
Monter sur un bateau pour naviguer, ce n'est pas simple pour des personnes en situation de handicap. Grâce au ponton adapté, aujourd'hui, c'est presque de la rigolade.
Dans le cadre de la promotion des activités nautiques pour les personnes en situation de handicap, l'association nautique chapelaine (Ancre) accueillait les 12e Journées handinautiques, mardi dernier. Elle en a profité pour inaugurer officiellement son nouveau ponton adapté.
Organisée sous l'égide de la Ligue de voile des Pays de la Loire et des fédérations régionales handisports et sports adaptés, la manifestation a fait escale sur la base nautique de la Grimaudière. Ouvertes aux centres spécialisés, ces journées permettent de faire découvrir les activités nautiques à leurs patients (handicap moteur et/ou mental). Quatre-vingts d'entre eux ont pu pratiquer la voile sur l'Erdre.
Un club dans le coup depuis trente ans
Cela fait déjà plus de trente ans que le club de l'Ancre a ouvert la pratique de la voile au handicap. Grâce aux subventions des collectivités (Ville, Département et Région), de partenaires privés et de la Fédération française de voile (FFV), le club a su adapter ses équipements aux personnes handicapées (accès aux locaux, vestiaires et sanitaires, achats de bateaux adaptés), et ainsi préparer ce public aux régates de niveau national, comme les 15 et 19 avril derniers.
Le président de l'Ancre, Alain Deau, fut ainsi fier d'annoncer que « deux compétiteurs handi de l'Ancre vont participer aux championnats de France, du 20 au 22 mai à Val-Joly, en Nord - Pas-de-Calais - Picardie. Deux coureurs handi du club sont également invités aux JO de Rio par la FFV, afin de les encourager dans leurs pratiques régatières. »
Cette journée fut également l'occasion d'inaugurer de façon officielle le nouveau ponton bas adapté, permettant un embarquement facilité pour les embarcations type Hansa, MiniJ ou même les kayaks.
Deux rampes d'accès, une potence d'embarquement
« L'idée est venue d'un kayakiste chapelain, un peu désespéré de ne pouvoir être autonome dans la pratique de son sport », rappelle Alain Deau.
Ce ponton de 20 m de long est en effet constitué d'un plancher bas sur l'eau, empêchant les coques de se glisser sous le ponton lors de l'appontage, avec deux rampes d'accès ouvertes aux fauteuils et une potence permettant aux handicapés physiques lourds d'être treuillés directement du fauteuil au bateau. Financé en partie par la Région, la FFV, la Ville, une banque partenaire et l'Office municipal des sports (OMS), ce nouveau ponton a coûté 30 000 €.
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