PRATIQUE DU KOBUDO A LA CHAPELLE SUR ERDREClub - La Chapelaine KaratéLes inscriptions auront lieu le 6 septembre 2008 à la vitrine des associations de Capellia. Mais vous pouvez déjà vous pré-inscrire en téléphonant à:
M. HORRILLO Président au 02 51 12 37 63 mail thierry3637@aol.com
Mme MONNIER secrétaire au 02 40 52 61 91
Notre club est affilié à l'oragnisation Oshu Kai pour cette pratique. On a le prévilège d'avoir Maître CHINEN en France.
Notre professeur ainsi que des pratiquants participent à des stages avec Maître CHINEN.
Cours :
Mercredi de 19H à 21H
Samedi de 11H à 12H30
Armes enseignées au club :
Le Bô (bâton de 1m80)
Le Tonfa (bâton de police)
Le Saï
Le Numchako
LES ORIGINES DU KOBUDO D'OKINAWA :
L'archipel des Ryu-Kyu, dont Okinawa est l'île principale, fut, dans les temps anciens, le théatre de guerres fratricides (quel pays n'a pas connu, dans son histoire, de luttes de clans, d'ethnies ou de religions ?). Ensuite l'archipel fut occupé à plusieurs reprises par les Chinois puis les Japonais. L'histoire du peuple d'Okinawa est celle de beaucoup de petits pays. C'est l'histoire de l'invasion, de l'occupation, de la terreur et de l'oppression. Pendant de nombreux siècles, la vie des habitants a été émaillée de pillages, de massacres et d'injustices en tout genre. Les guerriers, eux, étaient « équipés » pour se battre. Mais la plus grande partie de la population vivait de la terre ou de la pêche. Les moyens qu'elle avait alors pour se défendre, en plus des pieds et des poings (armes naturelles, soit, mais inefficaces contre un sabre, une lance ou des flêches), furent les objets de leur vie quotidienne, outils agricoles ou domestiques. Des techniques de défense, très rudimentaires jusqu'alors, commencèrent à prendre de l'ampleur et à être « enseignées » particulièrement suite aux invasions japonaises du 17ème siècle. Victimes de la domination étrangère et frappés de l'interdiction de posséder des armes pour éviter toute rébellion, les autochtones eurent la nécessité d'organiser leur résistance. A mains nues ou avec leurs « outils », des entraînements particulièrement rigoureux s'effectuaient alors en cachette, généralement la nuit et de manière très réaliste, avec, en toile de fond, l'idée permanente de vie ou de mort. C'est ainsi, par exemple, que la rame du pêcheur décapita nombre d'assaillants, que le Sai (seule "arme" autorisée pour les policiers Okinawaïens) brisa les lames de sabre des Samouraïs, que le Tunkuwa devint redou -table dans des mains expertes et que le fléau fit des ravages parmi l'envahisseur. Malgré la rusticité des armes employées, des techniques de plus en plus sophistiquées et efficaces virent le jour. Des empreints aux arts guerriers chinois ont bénéficié au Kobudo (Kobu-Jutsu) ainsi qu'au Karaté (Karaté-Jutsu). Okinawa est un des rares endroits où l'ingéniosité et la créativité guerrière ont été mises à profit avec tant de ferveur et surtout aussi peu de moyens (en comparaison des véritables armes de l'époque). Espoir d'une population opprimée, le Kobudo a été pratiqué de génération en génération, jusqu'à nos jours où il représente une grande richesse culturelle. Créé à partir d'outils ancestraux et de la volonté de survivre, le Kobudo fait partie intégrante de l'héritage culturel et martial d'Okinawa. Ceci explique que nombre d'experts Okinawaïens de Karaté pratiquent à des degrés divers le Kobudo. Jusqu'à une date très récente le Kobudo d'Okinawa est resté plus ou moins secret. Sa dif fusion en tant qu'«Art de paix » ne s'est faite au Japon qu'au début du 20ème siècle, et dans le reste du monde après la seconde guerre mondiale. Guerre qui fut le théa tre, une fois encore, de combats intenses. La moitié de la population civile d'Okinawa périt, dont de nombreux experts de Kobudo et de Karaté. Toutes les techniques développées avec ces armes furent testées et perfectionnées au cours de combats... pour la vie. Leur efficacité n'est donc plus à démontrer. Devenues inutiles face aux armes modernes, elles permettent en temps de paix de perpétuer le souvenir de ces hommes et ces femmes qui n'avaient qu'un but : défendre leurs biens, leur vie ou leur honneur. En passant de Kobu-Jutsu à Kobudo elles sont également aujourd'hui un support pour la réalisation de soi, une Voie.
Ces techniques sont arrivées jusqu'à nous grâce à Maître Shinko MATAYOSHI et son fils Shinpo.
Né en 1888 dans la ville de Naha, Maître Shinko MATAYOSHI commença, dès son enfance, à étudier le BÔ, l'EKU, le KAMA et le SAI, sous la direction du Maître Shokuho AGENA. Puis le TUNKUWA et le NUNCHAKU avec le Maître IREI.
Au début du siècle, il entreprit d'approfondir ses connaissances en arts martiaux, en faisant un grand voyage à travers toute l'Asie de l'Est. Il apprit l'équitation, le lancer de couteau et le lasso, en Mandchourie, avec un cavalier brigand. A Shanghaï il rencontra le vieux Maître Chinois KINGAI qui l'initia à l'art du TIMBE, du SURUCHIN et du NUNTI, ainsi qu'à la médecine chinoise et à l'acupuncture.
En 1929, il regagna temporairement le Japon à l'occasion d'une grande cérémonie organisée en l'honneur de l'Empereur MEIJI. Cérémonie au cours de laquelle Gichin FUNAKOSHI présenta le Karaté et Shinko MATAYOSHI le Kobudo. Il rentra à Okinawa en 1935. On le surnommait Matêshi SENBARU ("main de faucille"). Il poursuivit son étude des arts martiaux avec des Maîtres Okinawaïens. Expert en Kobudo, il consacra le reste de sa vie à l'enseignement de son art, ainsi qu'à la pratique de l'acupuncture. Il s'éteignit en 1947, à l'âge de 59 ans.
Après la guerre, son fils, Maître Shinpo MATAYOSHI, entreprit d'enseigner le Kobudo à Kawasaki, au Japon. Art que lui avait enseigné son père dès l'âge de 7 ans. Rentré à Okinawa en 1960, il poursuivit son enseignement dans le dojo du vieux Maître Seiko HIGA (du style Goju Ryu) ; lequel l'avait initié au Karaté dans son enfance. Puis ouvrit un dojo de Kobudo, qu'il baptisa KODOKAN, en mémoire de son père (Ko). Pour que le Kobudo puisse être transmis à travers le monde, il fonda, en 1970, l'Association de Kobudo des Ryu-Kyu, qui devint, deux ans plus tard, la Fédération du Kobudo d'Okinawa (« All Okinawa Kobudo Renmei »). 10ème Dan de Kobudo et 10ème Dan de Karaté, il reçut au Japon le titre rarissime de « trésor impérial vivant ». Incarnant véritablement l'âme du Kobudo traditionnel d'Okinawa.Après avoir considérablement oeuvré pour faire connaître le Kobudo au delà du Japon, il s'éteignit en 1997, à l'âge de 74 ans.
Le Dimanche 13 Juillet 2008 à 10:46 par poupette
alors moi je dis génial ! je vais m'inscrire, vivement la rentrée !